Historique du 28 - Période 1923 - 1929

 

 

Amicale des Anciens du 28ème Régiment de Transmissions

Historique du 28ème Régiment du Génie (Période 1923 - 1929)

L’histoire du 28ème Régiment du Génie, entre les deux guerres mondiales, est fortement marquée par : 

 

1.      le fait, qu'à l'issue de la première guerre mondiale, aucune grande unité de l'armée française (Corps d'Armée, Division…) n'a conservé d'unités organiques de sapeurs télégraphistes . Les unités d'active étaient donc dans l'obligation de mettre , à chaque fois, sur pieds des unités adaptées afin d'assurer le soutien des manœuvres de ces Grandes Unités. Ce fut vrai pour le 28ième Régiment du Génie, dans le sud-est de la France, en particulier dans les Alpes.

 

2.      la nécessité d'utiliser la main d'œuvre militaire pour déployer des moyens de transmissions sur la ligne Maginot. Ce fut le cas pour le 18ième Régiment du Génie (1) puis le 28ième Régiment du Génie (2) sur le secteur fortifié des Alpes.

 

3.      l'organisation de la mobilisation en cas de conflit. Il est en effet prévu que des unités de sapeurs télégraphistes soient mises sur pieds à partir des Centres de Mobilisation du Génie suivants : le CMG28 de MONTPELLIER et le CMG48 de TOULOUSE (3).

 

Durant ces seize années (1923-1939) les 18ième Régiment du Génie puis 28ième Régiment du Génie effectueront de nombreuses manœuvres et travaux dans les Alpes, avec les unités Alpines. Ces Unités étaient également chargées de former les sapeurs télégraphistes des unités Alpines. Plus tard, lorsque le 28ième Régiment de Transmissions deviendra le Régiment de Transmissions de la Force d'Action Rapide, c'est tout naturellement qu'il retrouvera la Division Alpine et sa Compagnie de Transmissions : la 27CT. C'est pour toutes ces raisons, je fais commencer l'histoire du 28ème Régiment du Génie en 1923. C'est aussi à cette date que le 4ème bataillon du 18ième Régiment du Génie (dont l'Etat Major est à TOUL) s'installe à GRENOBLE, nous en reparlerons.

 

En 1923 se met en place une nouvelle organisation des " Transmissions " de l'armée française ". Elle comprend :

Ø    le Commandement Supérieur des Troupes de Services de Transmissions nouvellement créé (dirigé jusqu’à sa mort en 1932 par le Général Ferrié) qui est créé ;

Ø    la Brigade de sapeurs télégraphistes qui en dépend, elle-même coiffe en métropole (4) deux régiments :

*   le 8RG (à Tours) ;

*   le 18RG (à Nancy).

Ø    la Direction de la Télégraphie Militaire, elle-même divisée en deux établissements centraux :

*   l’Établissement Central du Matériel de la Télégraphie (ECMT) ;

*   l’Établissement Central du Matériel Radio (ECMR).

 

Les bataillons des deux régiments précités sont dispersés sur le terrain métropolitain, mission oblige. En particulier :

*   le 3ème Bataillon du 8ème RG tient garnison à TOULOUSE ;

*   le 4ème Bataillon du 18ème RG, quant à lui, est cantonné à GRENOBLE (au quartier BIZANET-VINOY).

 

Ces 2 bataillons, avec la Compagnie hors Rang du 2ème RG (5) donnent naissance au 28ème RG à MONTPELLIER en 1929 (6).

 

Cette création est une conséquence des études conduites au sein du Grand Quartier Général des Armées Françaises de l’Est (3ème bureau).

 

Cette remarquable étude était intitulée : « Étude sur l’Organisation et le Fonctionnement des Services Transmissions ». Celle-ci préconisait la création d’un Commandement des Transmissions (à double subordination opérationnelle et technique). L’étude avait le mérite de définir les effectifs de sapeurs télégraphistes nécessaires à l’armée de terre et leur répartition (trois régiments). Elle préconise également le regroupement des unités sous commandement unique et propose l’utilisation des personnels des PTT pour servir comme spécialistes dans les unités de transmissions, en cas de conflit.

 

Enfin elle précisait également que la future organisation devait permettre d’assurer des liaisons dans le cadre d’une « guerre de mouvement », telle qu’elle s’était déroulée entre mars et novembre 1918.

 

 

La conclusion des études complémentaires conduites entre 1920 et 1923 est la suivante :

 

« L’Armée de terre doit posséder au moins trois régiments de sapeurs télégraphistes. L’implantation de leurs bataillons doit être la plus proche possible des Centres mobilisateurs et répartis par Région Militaire ».

 

 

Ce sera fait, en 1929, avec la création du 28RG à MONTPELLIER.

 

 

Articles réalisé d’après :

­        L’historique des Transmissions du Général Blondé

­        Les archives du journal « Le petit Méridional » (archives départementales)

­        Les archives du journal « Le petit Dauphinois » (archives bibliothèque de Grenoble)

­        Les archives du Service Historique de la Défense à Vincennes

 

 

(1) : jusqu’en 1929.

(2) : à partir de 1929.

(3) : à partir de 1932 le CMG de Montpellier est entièrement sous la responsabilité du colonel commandant le 28RG.

(4) : et uniquement en Métropole.

(5) : MONTPELLIER.

 

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Jean-Jacques Pérès